Pourquoi 70% des Nouveaux Hôteliers Préfèrent la Franchise en 2025

Le secteur de la franchise hôtellerie connaît une croissance remarquable en France. En effet, alors que plus de 6 hôtels classés sur 10 n’adhèrent encore à aucun réseau, nous observons une tendance croissante chez les nouveaux entrepreneurs à rejoindre ce modèle d’affaires. Ce n’est pas surprenant quand on sait qu’en 2022, près de 2 400 franchisés étaient déjà recensés dans le secteur hôtelier français.

Cette attraction pour la franchise hôtelière s’explique notamment par l’accès à un savoir-faire éprouvé et un accompagnement continu, particulièrement précieux dans notre contexte économique actuel. Par ailleurs, les performances du secteur sont encourageantes : en 2022, les recettes touristiques en France ont atteint 50 milliards d’euros, avec une augmentation de 6,8% par rapport à 2019. Mais combien coûte une franchise dans ce domaine? Les droits d’entrée varient considérablement, allant de 500€ à 50 000€ selon la notoriété de l’enseigne, tandis que certains réseaux comme B&B Hôtels demandent un apport personnel d’environ 500 000€. Dans cet article, nous examinerons pourquoi tant de nouveaux hôteliers choisissent ce modèle et comment sélectionner la meilleure option pour votre projet.

Pourquoi les nouveaux hôteliers se tournent vers la franchise

Dans un secteur aussi concurrentiel que l’hôtellerie, le choix d’un modèle d’affaires optimal devient crucial. Les données montrent une tendance claire : le déploiement des chaînes hôtelières passe de plus en plus par le ralliement d’indépendants qui voient un intérêt majeur à rejoindre une enseigne. Examinons pourquoi tant de nouveaux entrepreneurs préfèrent cette voie.

Sortir de l’isolement entrepreneurial

« Dans bien des cas, le futur franchisé a envie de sortir de la solitude. Il est déjà entrepreneur. Il va conserver une liberté de gestion, en revanche il est prêt à perdre de son indépendance en s’associant à un franchiseur, » explique Rose-Marie Moins, directrice développement de la Fédération française de la franchise. Cette dimension communautaire constitue un atout majeur pour les hôteliers qui cherchent à éviter l’isolement professionnel.

En effet, le franchisé intègre une véritable communauté avec laquelle il peut échanger bonnes pratiques, conseils et retours d’expérience. Comme le confirme Delphine Boulinguez, gérante d’un B&B hôtel : « On ne se sent jamais seuls ». De plus, les franchisés bénéficient de réseaux de pairs où ils peuvent partager les meilleures pratiques et apprendre les uns des autres.

Accès à un modèle éprouvé

Opter pour une franchise dans l’hôtellerie permet de rejoindre un concept déjà testé et approuvé. Les hôtels affiliés à une enseigne enregistrent en moyenne 10 à 15% de taux d’occupation supplémentaire par rapport aux établissements indépendants. Cette différence s’explique notamment par :

• Un pilotage centralisé de la stratégie de revenue management
• Un moteur de réservation efficace favorisant le remplissage multi-canal
• Des campagnes marketing mutualisées bénéficiant d’un budget partagé

Sécurité et accompagnement dès le départ

L’accompagnement proposé par le franchiseur ressemble à « une boîte à outils » complète. La franchise offre également une formation approfondie avant le lancement. Par exemple, certains réseaux proposent jusqu’à dix semaines de formation au siège.

Par ailleurs, les porteurs de projet sont accompagnés tout au long de leur parcours, de la conception à l’exploitation quotidienne de leur établissement. Cette structure réduit considérablement les risques liés à la création d’entreprise dans un secteur aussi concurrentiel que l’hôtellerie.

Ainsi, la franchise permet aux nouveaux entrepreneurs de capitaliser sur une marque établie tout en s’appuyant sur une clientèle déjà fidélisée. Pour ceux qui cherchent à atteindre un seuil de rentabilité plus rapidement, ce modèle offre une voie plus sécurisée vers le succès hôtelier.

Les 7 avantages clés de la franchise hôtelière en 2025

Évaluée à 36,7 milliards de dollars en 2023, la franchise hôtelière devrait connaître une croissance annuelle de plus de 7% jusqu’en 2032. Cette progression s’explique par plusieurs avantages déterminants qui poussent 70% des nouveaux entrepreneurs à choisir ce modèle d’affaires.

1. Notoriété immédiate de la marque

Une forte notoriété fait vendre, ni plus ni moins. Les chaînes hôtelières les plus connues obtiennent généralement les meilleurs scores de remplissage et de recettes moyennes. Par exemple, Ibis reste la chaîne la plus reconnue avec 94,4% de notoriété globale. Cette reconnaissance permet de mieux résister face à l’hégémonie des plateformes de réservation en ligne.

2. Formation initiale et continue

La formation en franchise ne se limite pas à une initiation. Elle se poursuit tout au long du contrat, permettant d’approfondir constamment ses compétences. Ces programmes standardisés maintiennent une cohérence dans le réseau tout en permettant aux franchisés de s’adapter rapidement aux évolutions du marché et aux nouvelles technologies.

3. Accès à des outils de gestion performants

Les franchisés bénéficient de logiciels de gestion devenus indispensables pour piloter efficacement leur établissement. Ces outils offrent des tableaux de bord personnalisés, actualisés en temps réel, qui améliorent considérablement la visibilité sur l’activité globale et optimisent les opérations quotidiennes.

4. Conditions d’achat négociées

En rejoignant une franchise, l’hôtelier profite de tarifs préférentiels auprès des fournisseurs. Ces économies d’échelle permettent de réaliser des marges plus importantes et de réduire significativement les coûts d’exploitation par rapport aux établissements indépendants.

5. Réduction du risque d’échec

Le modèle de franchise est tellement efficace que 92% des franchisés le recommandent. Le franchisé bénéficie d’un cadre solide et éprouvé, lui permettant d’éviter les erreurs couramment commises par les débutants et de se concentrer sur le développement de son activité.

6. Réseau de soutien entre franchisés

Le franchisé intègre une véritable communauté professionnelle. Ce réseau facilite l’échange de bonnes pratiques et crée une émulation positive. Cette collaboration entre membres du réseau renforce la cohésion et contribue à l’amélioration collective des performances.

7. Démarrage plus rapide de l’activité

L’entrepreneur bénéficie du savoir-faire du réseau dès le lancement. Accompagné de A à Z dans son projet, il tire immédiatement profit de l’image de marque de l’enseigne. De plus, l’accès aux plateformes de réservation du groupe garantit une meilleure visibilité dès l’ouverture.

Ce que la franchise demande en retour

En contrepartie des nombreux avantages qu’elle procure, la franchise hôtelière exige des engagements significatifs de la part des entrepreneurs qui choisissent ce modèle d’affaires. Ces obligations constituent le revers de la médaille d’un système qui, bien que profitable, n’est pas sans contraintes.

Droits d’entrée et redevances mensuelles

Le franchisé doit s’acquitter d’un « droit d’entrée » pour accéder au savoir-faire et à la formation aux valeurs de l’enseigne. Ce montant varie généralement « entre 15 000 et 50 000 € » selon la notoriété du réseau. Par ailleurs, il devra verser mensuellement des royalties, le plus souvent calculées en pourcentage du chiffre d’affaires (généralement entre 1% et 5%). À cela s’ajoute fréquemment une redevance publicitaire (entre 1% et 3% du CA) finançant les campagnes de communication du groupe.

Respect du contrat de franchise hôtellerie

Le contrat définit précisément les obligations du franchisé : respect des normes et procédures de la franchise, participation aux formations et paiement des redevances. Comme le souligne Delphine Boulinguez, « il faut savoir tout faire, être polyvalent » et, selon d’autres franchisés, « ne pas compter ses heures ».

Perte partielle d’indépendance

L’adhésion à une franchise implique nécessairement de se conformer aux règles du franchiseur, limitant ainsi la liberté d’action de l’hôtelier. Cette perte d’indépendance constitue d’ailleurs l’un des principaux freins pour certains entrepreneurs indépendants.

Clause de non-concurrence

Cette disposition contractuelle restreint la possibilité pour l’ancien franchisé d’exercer une activité similaire après la fin du contrat. Pour être valide, elle doit être limitée géographiquement et ne pas excéder un an après l’échéance du contrat. Comme le précise Rose-Marie Moins, « un hôtelier qui souhaiterait récupérer sa liberté au bout de dix ans de franchise peut avoir dans son contrat l’interdiction de travailler dans l’hôtellerie pendant un an dans la même région ».

Durée d’engagement contractuel

Généralement, un contrat à durée déterminée de cinq à dix ans est proposé au franchisé. La durée moyenne d’un contrat de franchise est d’environ 7 ans, correspondant souvent à la durée des prêts professionnels accordés par les banques. Le renouvellement n’est pas automatique et doit être prévu au contrat, d’où l’importance d’être vigilant lors de la lecture des clauses, « quitte à négocier certains points en amont ».

Comment bien choisir sa franchise hôtelière

Choisir la bonne franchise hôtelière représente une étape décisive pour garantir la réussite de votre projet entrepreneurial. Cette décision mérite une analyse approfondie de plusieurs facteurs clés.

Analyser la rentabilité du réseau

Pour évaluer correctement la rentabilité d’un réseau, ne vous contentez pas des moyennes fournies par les franchiseurs. Ces chiffres peuvent masquer d’importantes disparités entre les établissements. Privilégiez plutôt des ratios précis comme le CA/m², le CA/masse salariale ou encore le CA par rapport au nombre d’habitants dans la zone de chalandise. Ces indicateurs permettent une analyse plus fine des performances potentielles de votre futur établissement.

En outre, examinez attentivement les résultats des unités pilotes, véritables vitrines du concept. La loi Doubin vous accorde un délai minimum de 20 jours entre la remise du Document d’Information Précontractuel (DIP) et la signature du contrat – utilisez ce temps précieusement pour étudier ces données en détail.

Comparer les coûts d’entrée

Les franchises hôtelières impliquent des investissements variables selon les enseignes. L’apport personnel peut osciller entre quelques milliers d’euros et 500 000€ pour certaines chaînes prestigieuses. Par ailleurs, les droits d’entrée fluctuent considérablement : certains réseaux comme HotelF1 n’en demandent pas, tandis que d’autres comme Kyriad exigent 50 000€.

Il est également essentiel d’analyser la structure des redevances, généralement comprises entre 4% et 6% du chiffre d’affaires brut, auxquelles s’ajoutent souvent des frais de marketing de 1% à 3%.

Vérifier l’accompagnement proposé

L’accompagnement constitue la véritable valeur ajoutée d’une franchise. Rose-Marie Moins le compare à « une boîte à outils » comprenant des supports pour communiquer, créer ou améliorer un site web, et accéder à des logiciels de gestion performants.

Renseignez-vous précisément sur la formation initiale, l’assistance continue et les outils technologiques mis à disposition. Un bon franchiseur dispose d’un annuaire divisé par pôle d’expertise permettant de trouver rapidement le bon interlocuteur en cas de problème.

Étudier les retours d’expérience d’autres franchisés

Finalement, rien ne remplace les témoignages directs des franchisés actuels. Comme le conseille Rose-Marie Moins, « il faut être certain de partager les mêmes valeurs que le franchiseur. » Contactez plusieurs membres du réseau pour recueillir leurs impressions sur la qualité de l’accompagnement, la rentabilité réelle et les défis rencontrés.

N’hésitez pas à jouer les clients mystères pour évaluer l’expérience client et observer le fonctionnement quotidien des établissements de la chaîne qui vous intéresse.

La franchise hôtelière : un choix stratégique pour réussir

La franchise hôtelière représente désormais un modèle d’affaires privilégié par la majorité des nouveaux entrepreneurs du secteur, et ce, pour de bonnes raisons. Certainement, ce système offre un équilibre entre indépendance entrepreneuriale et sécurité d’un réseau établi. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une croissance annuelle de 7% jusqu’en 2032 et un taux d’occupation supérieur de 10 à 15% par rapport aux établissements indépendants.

Néanmoins, rejoindre une franchise implique des compromis significatifs. Les droits d’entrée, redevances mensuelles et respect strict des normes constituent le prix à payer pour bénéficier d’une notoriété immédiate et d’un accompagnement complet. La perte partielle d’indépendance reste également un facteur à considérer attentivement avant de s’engager.

Avant toute décision, prenez le temps d’analyser en profondeur les différentes options qui s’offrent à vous. Comparez minutieusement les ratios de rentabilité, examinez les coûts réels et, surtout, échangez avec des franchisés actuels pour obtenir des retours d’expérience authentiques. Cette démarche vous permettra d’éviter les mauvaises surprises et de choisir le réseau qui correspond véritablement à vos valeurs et ambitions.

La franchise hôtelière constitue donc une voie privilégiée pour les entrepreneurs souhaitant se lancer dans l’hôtellerie tout en minimisant les risques. Malgré les contraintes qu’elle impose, elle offre un cadre structurant et des outils éprouvés qui facilitent considérablement le démarrage et le développement d’un établissement. Le succès dépendra finalement de votre capacité à choisir le bon partenaire et à vous approprier le modèle tout en y apportant votre touche personnelle.

FAQs

Q1. Quels sont les principaux avantages de rejoindre une franchise hôtelière en 2025 ?
Les principaux avantages incluent une notoriété immédiate de la marque, une formation continue, l’accès à des outils de gestion performants, des conditions d’achat négociées, et un réseau de soutien entre franchisés.

Q2. Quel est le coût moyen pour rejoindre une franchise hôtelière ?
Les coûts varient considérablement selon les enseignes. Les droits d’entrée peuvent aller de 500€ à 50 000€, tandis que l’apport personnel peut atteindre 500 000€ pour certaines chaînes prestigieuses. Des redevances mensuelles s’ajoutent, généralement entre 4% et 6% du chiffre d’affaires.

Q3. Comment la franchise hôtelière peut-elle réduire le risque d’échec pour un nouvel entrepreneur ?
La franchise offre un modèle d’affaires éprouvé, un accompagnement continu, et l’accès à des outils de gestion performants. Les hôtels franchisés enregistrent en moyenne 10 à 15% de taux d’occupation supplémentaire par rapport aux établissements indépendants, réduisant ainsi le risque d’échec.

Q4. Quelles sont les principales contraintes liées à l’adhésion à une franchise hôtelière ?
Les principales contraintes incluent le paiement de droits d’entrée et de redevances mensuelles, le respect strict des normes et procédures de la franchise, une perte partielle d’indépendance, et souvent une clause de non-concurrence après la fin du contrat.

Q5. Comment choisir la meilleure franchise hôtelière pour son projet ?
Pour bien choisir, il faut analyser la rentabilité du réseau en examinant des ratios précis, comparer les coûts d’entrée et la structure des redevances, vérifier l’accompagnement proposé, et étudier les retours d’expérience d’autres franchisés. Il est également recommandé de s’assurer de partager les mêmes valeurs que le franchiseur.